vendredi 26 septembre 2008

Gobi

C'est dans le flou de la naissance de Tilio que je pars pour le désert de Gobi. Le suspens durera pendant ces 5 jours avant de savoir enfin...
Bienvenue pt'it bonhomme ; j'ai hâte de te rencontrer.


Ce qu'il y a d'étonnant en Mongolie en terme de transport, c'est que l'on peut toujours tomber plus bas....Ces 15h de bus pour rejoindre Dalanzagad furent des plus éprouvantes, recroquevillé sur la courbe de la roue, les pieds qui y glissent, compressé de toutes parts...l'inconnue dormant sur mon épaule ne suffira pas à le rendre plus supportable...
15h plus tard donc, nous plantons la tente devant la maison de Tumee, qui sera notre chauffeur pour les jours à venir. Le lendemain, après quelques heures de route, nous arrivons aux Red flammed cliffs, plantons les tentes non loin et revenons au soleil couchant.


Le soleil très bas accentue encore la couleur déjà très vive de la roche.



Repas frugal en attendant la tombée complète de la nuit. En levant les yeux je m'aperçois que le ciel étoilé au dessus de nos têtes est absolument incroyable et magique. La lune très lumineuse certains jours passe, et laisse place à une obscurité parfaite, permettant de voir un nombre infini d'étoiles et la voie lactée, traversant le ciel de part en part. La pureté du ciel et l'absence de pollution lumineuse, en plus d'un horizon très bas, offrent un spectacle incroyable.



Le lendemain, nous nous dirigeons vers les dunes de sable. L'image est aussi surprenante que magique. Se superposent un petit court d'eau qui a fait pousser un gazon verdoyant bordant les dunes de sable, majestueuses. Sur ce gazon viennent brouter chèvres et chevaux.





Après manger, je m'enfuis seul, longeant les dunes à leurs pieds une heure durant, avant de me décider enfin à les gravir. Je me déchausse, remonte mon pantalon, et, chaussures à la main, gravit la dune, laissant de fragiles empreintes que le sable ne tardera pas à recouvrir avec la complicité du vent très présent, qui emporte avec lui des nuages de sable sur lesquels se dessinent mon ombre et qui me fouettent les jambes.


Allez.... juste pour la barbe....

La sensation est grandiose et la vue impressionnante. Je longe la crête aussi longtemps que j'ai longé le pied, et, après avoir profité de l'endroit sublime, je m'élance dans une course effrénée, droit dans la descente, retrouvant mes dix ans, et m'enfonçant jusqu'à mi-mollet à chaque pas de géant.



Nous mangeons et campons sur ce gazon au pied des dunes. Réveillé aux aurores, je voulais profiter du lever du soleil rasant les dunes, et me promène 2 heures durant, croisant les chevaux à peine réveillés.


Ces moments de solitude me réjouissent. Non pas qu'Olivier et Véro ne soient pas fort sympathiques, bien au contraire, mais je crois qu'il est temps de retrouver ce qui fait l'essence de mon voyage.


Nous arrivons dans une famille de nomades visiblement très habituée à recevoir des touristes, et très bien organisée. Une geer leur est entièrement réservée, et je me laisse convaincre par une ballade à dos de chameau très..touriste...


Une fois encore, le ciel est sublime. J'ai quitté ce matin Véro et Olivier car je dois récupérer ma carte enfin arrivée à l'ambassade. Je passe donc la journée seul avec Tumee dans les gorges de Dungenee Valley où le 4x4x a peine à se faufiler, et où j'aurais vraiment préféré randonner.

De part et d'autre, de grandes falaises abrubtes, et, à leur pied, un petit filet d'eau. Un peu plus loin, des collines, que l'automne a dégradé de jaunes et de verts, accentué par les nuages.


Quelques km et une panne de voiture plus tard, je suis de retour à Dalanzagad, où Tumee m'invite à dormir chez lui , dans la chambre de la grand mère de 92 ans qui fit, dans la nuit, de bien étranges bruits de toutes sortes....


Dernier trajet en bus pour retourner à Oulan Bator, où je passerai 3 derniers jours avant de monter dans le train qui m'amènera en Chine.

C'est ainsi que se cloture mon passage en Mongolie. Vaste pays de plaines , montagnes et deserts, où les courbes de l'horizon offrent partout et à toute heure un décors paisible et harmonieux. Un endroit où, une fois sorti de la capitale, l'homme s'intègre à l'espace qui l'entoure plutôt que de forcer l'inverse. L'hospitalité et l'humanité y sont encore naturelle. Espace infini préservé encore pour quelques temps...


A bientôt d'un peu plus loin...

7 commentaires:

Seb a dit…

Toutes mes excuses je viens juste de m'apercevoir qu' il fallait un identifiant pour mettre un commentaire..... Probleme regle les anonymes peuvent se lacher.....

Anonyme a dit…

Quels magnifiques paysages tu nous offres là mon fils. Par moment on se croirait sur la lune. Comme ton voyage est beau, je t'envie.....

Maman

Anonyme a dit…

Chloé a dit :)
Waow... ça fait très plaisir d'avoir des nouvelles aussi impressionnantes de ton voyage! A travers tes photos (magnifiques) et tes commentaires (poétiques) on prend la mesure d'un périple d'une envergure assez exceptionnelle, mais ça ne m'étonne pas de toi, puisque c'est ce que tu voulais faire. Profites bien de chaque instant, chaque rencontre et chaque découverte! Tant de choses à comprendre sur la nature et l'humanité... Amitiés

Christian S. a dit…

Merci de ton récit, de tes phoos ... et de l'envie que tu me (nous ?) donnes de cette manière de voyager ! Petit message très intéressé: je suis preneur de tous tes contacts mongols pour éventuellement organiser avec eux des voyages pour des petits groupes de gens à l'esprit ouvert !
Bonne continuation de voyage !
Christian

Anonyme a dit…

Tu coupera la barbe avant de rentrer ?

KRIST-ART a dit…

au fur et à mesure de ton voyage, je te sens de plus en plus en accord avec toi même, même si je ne te connais pas depuis longtemps! ce voyage semble vraiment riche pour toi et pour nous...à travers toi!!!
à bientôt avec la barbe qui te donne 10 ans de plus!!!
kristel

Anonyme a dit…

salut seb on suis ton périple avec plaisir profite un maximun et eclate toi bien
a bientot steph karelle et rubine