jeudi 30 octobre 2008

Yunnan

Départ pour le Yunnan avec une sympathique équipe composée de David et Alex ( deux Israéliens rencontrés à Xi An), Yoel ( un Israélien rencontré lors de la rando à cheval de la montagne de glace), Gilli et Guy ( un couple Israélien rencontré à Songpan et Haley), une australienne rencontrée également à Songpan.
Une nuit de train et quelques heures de bus et les anoraks et pulls laissent la place aux shorts et aux manches courtes. La ville de Lijiang, sympathique mais très touristique, abrite l'auberge de "Mamma Naxi" ( les Naxi sont une des nombreuses minorités ethniques du Yunnan), lieu très familial où le groupe s'agrandira avec Ziv et Shimrit, deux Israéliennes (encore...).


Histoire de sortir au plus vite de ce "Tourist resort", nous louons des vélos et nous éloignons un peu, longeant les champs de maïs jusqu'à Baisha, petit village bien plus calme et fort sympathique, coloré par les coiffes roses des Naxi.

Nous nous faisons inviter chez une vielle dame pour un gouter et une séance photos en habit traditionnel. Je me fais volontiers photographe du groupe afin d'échapper au déguisement.....


Nous rencontrons ensuite le Dr Ho, médecin autodidacte qui a passé sa vie à chercher et tester les vertus médicinales des plantes ( ce qui le sauvera quand il tombera gravement malade). Jadis médecin de village méconnu, il est devenu la célébrité locale après un livre et plusieurs reportages sur lui.



Nous passons la fin de journée au lac du dragon noir près du village, où le soleil rasant offre une lumière et des reflets superbes.





A quelques kilomètres, le très renommé trek du saut des gorges du tigres où nous passerons les deux journées suivantes.






Shangri la est une des villes archi touristiques difficilement contournables (à cause du réseau de transports) que je visiterai en Chine. Comme à Lijjiang, les ruelles sont pleines de charme, mais toutes les boutiques sont maintenant des échoppes à touristes, étalant toutes les mêmes articles.
A la nuit tombée, se retrouvent sur la place du village personnes âgées en habits traditionnels, plus jeunes, touristes chinois et étrangers, pour un séance de danses traditionnelles.

Non loin de la ville, un agréable monastère ouvre ses portes aux visiteurs. Il abrite plusieurs monastères et écoles de jeunes moines dont quelques uns m'accompagneront un instant, me faisant une visite guidée....en chinois bien sûr !





C'est l'heure de scinder le groupe car chacun poursuit sa route, et la direction de Deqin n'enchante pas tout le monde à cause de la météo ( pluie et neige). Deqin est la dernière ville avant le Tibet.
J'ai finalement décidé de ne pas passer par le Tibet, car depuis les JO, les règles se sont durcies. En effet le seul moyen d'y entrer est de prendre part à un circuit organisé, duquel il était possible de s'échapper avant, mais aujourd'hui, plus question. Je préfère donc ne pas y aller que d'avoir devant moi un guide agitant son drapeau et me disant quoi voir, quand etc...

Deqin Offre donc un presque Tibet et un trek , qui, aux dires des voyageurs, est sublime.
Le groupe pour Deqin se restreint donc à 5 ( Gilli ,Guy, Yoel et Haley).
La pluie incessante et la neige des dernières nuits ont stoppé la circulation des bus et bloqué certaines routes. Nous avons donc toutes les peines du monde à trouver un véhicule pour nous y conduire. Nous trouvons finalement un 4x4 dans lequel nous embarquons.
Le chauffeur semble peu sûr de lui et assez maladroit sur la route glissante. Quelques km après un dérapage très moyennement contrôlé à cause d'une vache au milieu de la route, la voiture s'arrête net. Nous patientons une bonne heure au milieu de la route que quelqu'un vienne réparer. Nous repartons finalement. Mais quelques km plus loin une fumée blanche envahit la voiture. Nous nous arrêtons donc dans un petit village pour passer la nuit.
La pluie ne cesse pas et je comprends en cherchant un autre véhicule que les habitants ne veulent pas prendre le risque de nous conduire à cause de l'état de la route.
Si les habitants eux mêmes ne veulent pas prendre la route, il n'est sûrement pas raisonnable que nous le fassions. Et puis randonner sous la pluie et la neige sans avoir la certitude de pouvoir profiter d'un paysage n'en vaut certainement pas la peine. Nous faisons donc demi tour le lendemain et prenons un bus pour Dali, ma dernière étape en Chine.
Ville similaire à Dali et Shangri la. Mais si on prend la peine de s'éloigner quelques peu par les bus locaux, on ne tarde pas à découvrir de véritables trésors, comme le marché de ce petit village aux couleurs et aux visages inoubliables, même ( et surtout?) sous la pluie.






Il me reste quelques jours avant de partir au Népal, et j'ai trouvé un petit monastère où les passer, afin de me poser un peu et de m'initier au kung fu.

J'arrive donc sous cette pluie drue et persistante. Je suis accueilli par les enfant du Monastère qui me montrent mon lit.
Le monastère est composé d''une entrée puis d'un patio gardé par deux statues. De part et d'autre, deux salles tout en longueur abritant également des statues et dans lesquelles nous pratiquerons les entrainements.
Une seconde porte nous amène dans la cour, au fond de laquelle se trouve le temple et tout autour de laquelle se situent dortoirs, salle de classe, salle de repos etc...

L'ambiance est évidemment très religieuse. L'encens, les chants s'échappant d'un peu partout, la pluie, les enfants en toge, tout vient agrémenter l'expérience mystique.
Tout est calme, paisible, chaque jour identique au précédant et au suivant, et ce, probablement d'une magie touchante.
Les leçons de kung fu sont données par des enfants et mon instructeur doit avoir 7 ans à peine. Il est haut comme trois pommes mais possède déjà une impressionnante maîtrise martiale. Pour corriger mes positions et redresser ma main ou serrer mon poing, il est obligé de sauter ce qui de l'extérieur doit certainement être très drôle à voir. Un petit bout enseignant le kung fu à un grand dadet et sautant le plus haut possible pour relever son bras ....


La pluie n'a pas cessé une seconde depuis mon arrivée ici. Aujourd'hui est un jour off, et j'en profite pour enfin vous donner quelques nouvelles avant d'y retourner pour le week end. Je n'aurai certainement pas la possibilité de vous faire partager tout ceci en images, les photos étant, vous le comprendrez, très délicates dans ce lieu......







A très vite.... du Népal!

Seb

vendredi 17 octobre 2008


La première attraction ici à Chengdu est la réserve de pandas géants en voie de disparition et ici protégée et chouchoutée... Je n'ai donc pas résisté à aller faire un tour dans ce "nounoursland"si attendrissant......


Le lendemain, un bus m'amène à Songpan, petite ville tibétaine d'où je vais partir faire une petite randonnée de 3 jours à cheval (encore, mes fesses en redemandent!) direction la montagne de Glace.

Pendant le trajet de bus, les effets du récent et violent tremblement de terre ont très visibles. Route endommagée, voire impraticable, ponts et maisons effondrés etc...

La petite ville est charmante et accueillante. Je profite des bruits qui circulent, et demande une extension de visa. Cela me prendra 20min montre en main et aucun autre papier que mon passeport....

Comme son nom l'indique, la montagne de glace culminant à plus de 500 mètres est recouverte de glace toute l'année. Au petit matin, la tente aussi.... Les nuits sont très fraîches et l'altitude n'aide pas à trouver le sommeil.

Le paysage automnal est haut en couleurs et en reliefs. Les chevaux, bien plus confortables qu'en Mongolie, sont très adroits et grimpent des côtes impressionnantes.


Après ces trois jours, petite escapade dans la réserve de HuaShan, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Les formations calcaires ont construit de petits lagons dans lesquels stagnent une eau bleue, turquoise, ou verte et d'une limpidité déconcertante




De retour a CHengdu et la meteo ne me permettant pas l'assenscion du mont Emei Shan, je me rends a Leshan ou siege un boudha geant de plus de 40m de haut taille a meme la roche. le moindre de ses ongles fait la taille d'un humain . PAs evident de se frayer un chemin parmi la horde de visiteurs...

A très vite...
Seb

jeudi 9 octobre 2008

Xi An et alentours


Je n'ai prévu de passer que quelques jours ici . Après m'être longuement promené sous la pluie en ville, notamment dans le quartier musulman de Chine et sa mosquée, je prépare pour demain l'ascension du mont Hua Shan, haut lieu taoïste de Chine. Il se compose de 5 montagnes . Mais il tombe des trombes d'eau et rien n'est moins sûr.... j'ai réservé un train pour le surlendemain et demain est la seule journée où il m'est possible de le faire.
Je me lève donc sur les coups de 6h30. Le temps est gris, très couvert, mais sec. Après une brève hésitation, je me décide à partir.

D'abord maugréant à cause de l'épais brouillard qui bouche la vue à 20m, puis appréciant la grimpette sur ces milliers de marches taillées à même la roche, gravissant chacune des montagnes et les reliant les unes aux autres, malgré encore une fois le nombre d'autres pèlerins et visiteurs ( c'est qu'ils sont tellement nombreux qu'ils sont partout ces chinois!)


Le pic Nord, le plus haut, est à 2200m. Plus je monte en altitude, plus la lumière traverse le brouillard, dessinant sur lui ses magiques rayons. Puis encore plus haut, vers les premiers temples perchés, le soleil commence à se montrer, et à dévoiler un peu de bleu du ciel.

Ça y est, me voilà passé au dessus des nuages qui, d'encore un peu plus haut, tapissent de blanc la vallée et laissent poindre les pics les plus hauts. Le spectacle est impressionnant et je me trouve bien bête d'avoir été maussade pendant les quelques heures de trajet.




En continuant ma route, je croise plusieurs temples, un taoïste en pleine séance de TaiChi et quelques vues magiques.




Sur le trajet du retour, je descends un peu plus tôt que prévu pour me rendre sur une place où se donne un sons et lumières.

Je rentre à l'auberge où je discute un peu avant de me coucher.

Xi An est connue pour l'armée des soldats de terre. Il y a une trentaine d'années, un paysan creusant pour chercher de l'eau, tombe sur l'une de ces statues maintenant bien connues.

Les fouilles révèleront la présence d'environs 7000 soldats, chariots, chevaux etc....

Qin Shi Huang, le premier empereur , celui qui a "unifié" toutes les provinces, devait avoir la folie des grandeurs pour se faire construire une gigantesque mausolée à 5 m sous terre. Tous ces soldats étaient destinés à le protéger. Le tout fut enterré à 5m sous terre et a bien faillit ne jamais être découvert.



Originellement en couleurs, les statues perdent en quelques jours tous les pigment par oxydation avec l'air. C'est pour cela que la plupart des statues sont encore sous terre attendant des techniques performantes pour pouvoir les extraire sans altérer leur couleur.


La révolution qui suivit la mort de l'empereur fit bien des dégâts dans cette armée qui fut réduite en morceaux. Dans le musée, une seule des statues fut retrouvée intacte, les autres auront dû une à une faire l'objet d'un travail minutieux des archéologues pour les reconstituer. Sûrement le puzzle le plus complexe jamais entrepris. Ceux-ci ont maintenant cessé et attendent également après la technologie pour les aider dans leur dure tâche.
Ce soir donc départ pour Chengdu et le Sichuan: 16h de train, cette fois en "coucher dur"!

A très vite d'un peu plus loin....

Seb

vendredi 3 octobre 2008

Pekin / Grande muraille


Le train pour la Chine paraît tellement confortable et luxueux après les bus mongols! La nuit est excellente. Le passage de frontière s'effectue rapidement et sans problème. Arrivés à la ville frontalière côté chinois, Erlian, nous étions censés prendre un bus de nuit mais, à peine arrivés, on nous saute dessus pour nous transporter en voiture. Nous expliquons que nous avons déjà payé des tickets pour le bus, mais on nous propose de nous transporter en échange de nos tickets, qui seront sûrement revendus à bon prix. Nous gagnons ainsi une douzaine d'heures avant d'arriver dans notre guesthouse.

Cette semaine est la grande semaine de vacances chinoise. Tout est donc bondé et surbooké!
Je passe cette première journée à me balader, afin de me repérer et de me familiariser avec la ville, et en profite pour prendre un bain de foule sur la place Tienanmen.


La barbe impressionne tous les chinois, et je me fais en permanence dévisager, montrer du doigt, et prendre en photo 20 fois par jour, et c'est très amusant.

Le lendemain, direction la cité interdite. Elle est immense et bien sur bondée. La ville tout entière est laiteuse. Je pensais d'abord qu'il s'agissait d'une pollution monstrueuse, mais il se révélera qu'il ne s'agissait que d'un brouillard persistant. Un épais voile blanc grisaille donc la vue.
Je pense qu'un soir clair , avec moins de monde, cela doit être impressionnant, mais les conditions ne sont pas exceptionnelles.





La collection d'horloges de l'empereur est impressionnante et amusante: des plus discrètes aux plus imposantes, en passant par les vases-horloges et autres sculptures. Je croise également un peintre à mains nues : ni pinceau , ni outil; juste la paume de la main et les ongles. Son travail est d'une finesse incroyable.



Jeudi, lever aux aurores pour prendre un bus pour la Grande Muraille. Le bus doit avoir visiblement des accords avec la mafia des taxis, et nous jette au milieu de nulle part, quelques km avant Miyun, dans les griffes des taxis spécialisés....
Après une looooongue discussion nous finissons par partager un taxi à 5 pour Jinshanling.
Je quitte Olivier et Véronique qui partent pour le Népal le lendemain. Adieux sur la grande muraille.... plutôt classe!!


Ayant prévu d'y passer la nuit, je marche très lentement, afin de laisser passer le temps et le flot de touristes. Le paysage est somptueux et le brouillard persistant apporte une touche mystique, en faisant de la succession des reliefs, des applats qui se superposent dans un dégradé de plus en plus trouble. Je "discute" avec une marchande ambulante qui me conseille la tour du milieux pour y dormir, car les gardes, quand ils font leur ronde, ne viennent pas jusque là.


Une dizaine de kms d'escaliers montant et descendant à l'infini séparent Jinshanling et Simatai. Et c'est donc à mi chemin, seul sur la muraille, que je vivrai ces moments mémorables du coucher de soleil, de la nuit dans une de ces tours, dans le vent qui chassera la brume pour un somptueux lever de soleil et de la fin du trajet seul encore aux aurores avant d'arriver à Simatai, et de rentrer sur Pékin.






Le soir, je me balade au marché de nuit où l'on trouve toutes sortes de choses étranges à manger telles que des hippocampes ou des scorpions grillés, des chenilles à soie grillées, des brochettes de toutes sorte parfois appétissante.....parfois.....




Petite visite du temple des lamas ce matin, dans la grisaille, avant de me poser un peu à la guesthouse......



Derniers incontournables de Pekin :

- Les marchés , antiquités et autres babioles souvenirs... un immense étalage de statuettes, jeux d'échecs, épées, babioles plus ou moins antiques et plus ou moins traditionnelles, où les prix se divisent par 10 au marchandage (discipline dans laquelle je commence à plutôt très bien me débrouiller...) Puis Peral Market, un gigantesque supermarché de faux en tout genre: électronique, vêtement etc.... où l'on se fait attraper le bras à l'entrée de chaque boutique ou étalage pour "look a look".

- Le temple du ciel sous la pluie, où les chanteurs et danseurs du dimanche viennent y trouver un public.




- Le palais d'été qui, malgré l'affluence (certes bien moindre maintenant que les vacances sont finies), respire et inspire le calme et la détente. Le palais, construit au bord d'un lac, propose une promenade sur ou autour de celui-ci, à travers nénuphares, pelouses et autres végétations.






Voila ma petite visite de Pékin est finie, et je m'en vais ce soir sur Xi An, en train . 15h en "Hard seat" ( il n'y avait plus que ça! ). Ici il y a 3 classes dans les trains : "Coucher mou" (soft sleeper,1ere classe), "coucher dur" ( hard sleeper, 2nd classe) et "assis dur" (hard seat, 3eme classe).

A très vite....