Arrivée à 6h heures à Moscou, soit 11h heures heure locale. Un dernier au revoir sur le quai à mes compagnons de rails, et je saute dans le tramway direction l'auberge, cette fois facile à trouver.
Celle-ci est pleine, et n'ayant pas pris le temps de réserver, je me retouve chez Serguei, un ami de Jack, le responsable de l'auberge (un russe ne parlant pas un mot d'anglais, mais fort sympathique).
Je laisse mon sac à l'hôtel et m'en vais visiter la ville. Quelques jolis endroits, ville agréable, mais sans rien d'époustouflant.
La circulation n'y est pas pour autant meilleure qu'ailleurs, et ici comme à Moscou et St Petersbourg, lorsque l'on a la chance de trouver un passage piétons, cela ne veux pas dire que l'on peut traverser en toute sécurité, mais que cela peut se trouver être un endroit stratégique où tenter sa chance...
Revenant à l'auberge, je retrouve Serguei qui m'emmène chez lui. Petite maison très charmante à l'écart de la ville, avec une douche futuriste (led bleues, radio integree etc...).
Le lendemain, je profite du mauvais temps pour préparer la suite de mon séjour. Je rencontre Irina, contact francophone de Christian qui me sera precieux tant pour organiser mon sejour que pour enregistrer mon visa.
De retour a l'auberge, je rencontre des americains , des suisses, des irlandais, des francais etc.... chacun racontant son projet et ses experiences.
Je retourne chez Serguei avec, dans la voiture, Jack ( le responsable de l'auberge/agence) et sa compagne et renconre Camillia qui a préparé à manger pour tout ce petit monde....
Camillia m'invite à me joindre à eux.
Elle a environ 35 ans, est américaine de New York, peintre, et termine une formation en réalisation de documentaires. Elle a choisi de traiter l'écologie au Baikal. Elle vient d'acheter une caméra toute neuve (une Panasonic P2) et ne sait absolument pas s'en servir.
Après un repas bien arrosé, petit cours vidéo, et discussion passionnante sur nos expériences et parcours respectifs. Elle a des interviews a faire sur l'île D'Olkhon. Y allant le surlendemain, je lui propose mon aide.
En attendant, demain, visite à Litsvianka, petite ville au bord du Baikal à une centaine de kilomètres d'Irkoutsk.
Les Marchroutkis sont des van/mini bus où l'on peut entasser jusau'à 16 personnes, et qui ne part qu'à plein. A côté de moi, un poivrot déjà à la vinasse à 8h30.
Litsvianka est constituée d'une route principale goudronnée, longeeant le Baikal, et le long de laquelle on trouve cafés et diverses boutiques de souvenirs. Rien de passionant si ce n'est la vue sur le lac.
En revanche, perpendiculairement, se trouvent des petites ruelles en terre battue qui me plongent un siècle en arrière. Maisons en bois, véhicules rouillés; on recolte à la faux et prend l'eau au puits.
Après m'être longuement baladé sur ces chemins, je reprends la route principale et fini par entrer au musée dans lequel je m'étais juré de ne pas entrer.... et à raison.....Un phoque en aquarium et quelques poissons dans du formol pour agrémenter les panneaux en russe parlant du Baikal...
Le Baikal représente à lui seul 20% de l'eau douce de la planète, soit la plus grande réserve, et son eau est la plus pure.
A mon retour, je découvre tous vos messages sur le blog et vos mails qui me font chaud au coeur et m'aident énormément à surmonter l'éloignement et la solitude.
Levé dimanche pour gagner la Marchroutki qui m'emmène sur L'île d'Olkhon, à environ 6h de route d'Irkoutsk, dont un bon tiers de piste.
L'île a été raccordée aux réseaux électrique et téléphonique il y a trois ans, et l'eau courante est inexistante.
Je parcours la petite ville de Khoujir, attache mon ruban sur un arbre chamanique, près des rochers concentrant la plus grande energie chamanique.
Chez Tatiana , où je loge, je rencontre d'abord à table Alex et Dima, deux amis, puis Sacha et Barbara, deux frère et sœur.
Nous passons la soirée tous les 5 autour d'un feux de camp et d'une bouteille de Vodka à chanter des chansons russes ( enfin écouter en ce qui me concerne...)
Le lendemain, je retrouve Camillia, avec qui je passe la journée à discuter de son projet, du suivant sur les Shamans que l'on aimerait faire ensemble, et à faire quelques interviews.
Elle m'invite à manger le soir pour me remercier, et nous nous quittons après quelques verres de vodka, certains de nous retrouver pour des projets futurs.
La nuit tombante, je me dépêche de trouver un endroit où planter ma tente pour passer une nuit fraîche.
Lorsque je parle de mon projet d'aller a pied à Hoboi, la pointe nord de l'île, tout le monde me regarde en ecarquillant les yeux... Ce n'est pourtant qu'à 45 km. Ecoutant certains conseils, je décide de faire la route dans l'autre sens, c'est a dire de me faire acheminer avec d'autres touristes en véhicule jusqu'à cette pointe, et de rentrer à pieds.
La route, enfin ...la piste, enfin... le petit sentier archi-cahotique est magnifique. La pointe arbore un arbre chamanique et une forêt de kerns.
Le temps d'un petit repas, et me voilà parti seul dans les steppes pour 2 jours de randonnée solitaire et sauvage. Un mini "Into the wild" version happy end...
Je décide de m'éloigner des sentier et de marcher à travers les steppes, perdant ainsi de vue tout chemin et toute trace humaine. Je n'ai pas de carte mais longeant de plus ou moins loin la côte, je n'ai aucune chance de me perdre.
La sensation est sublime.... Seul dans les steppes, pas de trace d'humain ni de son passage. Juste le Baikal, mer innexorablement calme.
Je savoure sans lassitude la magie de voir la ligne du vallon de devant s'abaisser jusqu'à ce que le regard passant par dessus decouvre la vallée infinie, verdoyante, sauvage et sublime.
Je croise par moments des petits chemins ou les vaches ont laissé plus de traces que les hommes.
J'aperçois au loin un cavalier que je salue de mon chapeau. Ce sera ma seule rencontre de l'après midi.
Je me trouve un endroit idillique où poser ma tente, faire un feu, et me baigner ( nu et oui !) dans le Baikal . La lumière du feu prend progressivement le relais de la lumiere du soleil se couchant sur le lac. Je me couche peu après lui.
Aujourd'hui ( le lendemain) la route est plus forestière et sableuses. Je croise quelques hammeaux isolés et un garde forestier qui me propose de me raccompagner.
- Non merci ,lui dis je, je vais marcher.
-Mais pourquoi donc? il y a une place monte !!
-Non merci c'est gentil mais je vais rentrer a pied!
-Mais pourquoi faire? c'est loin !!!
Vous aurez remarqué mon russe parfait !
Je croise également mon chauffeur de la veille qui me salue en klaxonnant, un Slovaque faisant la route en sens inverse.. bref une journée un peu moins isolée, mais tout aussi agréable que la veille.
J'arrive à Koujhir après 45 km et 1 jour et demie de marche, et des images plein les yeux.
En discutant le soir , il me prend l'idée de regarder mon visa et je me rends compte qu'il expire dans 3 jours.....
Panique!!!! il me faut changer mes plans, mes billets de trains en espérant ne pas finir au Goulag à faire des travaux forcés à vie.....
Je rentre donc aussitôt à Irkoutsk, prends un billet pour Oulan Oude, et prie pour trouver un bus pour Oulan Bator samedi....
Je retrouve, autour de la dernière Vodka, Olivier et Véronique, un couple de français rencontrés à Irkout, commençant un tour du monde.
A bientôt.... du Goulag ou d'un peu plus loin!
Celle-ci est pleine, et n'ayant pas pris le temps de réserver, je me retouve chez Serguei, un ami de Jack, le responsable de l'auberge (un russe ne parlant pas un mot d'anglais, mais fort sympathique).
Je laisse mon sac à l'hôtel et m'en vais visiter la ville. Quelques jolis endroits, ville agréable, mais sans rien d'époustouflant.
La circulation n'y est pas pour autant meilleure qu'ailleurs, et ici comme à Moscou et St Petersbourg, lorsque l'on a la chance de trouver un passage piétons, cela ne veux pas dire que l'on peut traverser en toute sécurité, mais que cela peut se trouver être un endroit stratégique où tenter sa chance...
Revenant à l'auberge, je retrouve Serguei qui m'emmène chez lui. Petite maison très charmante à l'écart de la ville, avec une douche futuriste (led bleues, radio integree etc...).
Le lendemain, je profite du mauvais temps pour préparer la suite de mon séjour. Je rencontre Irina, contact francophone de Christian qui me sera precieux tant pour organiser mon sejour que pour enregistrer mon visa.
De retour a l'auberge, je rencontre des americains , des suisses, des irlandais, des francais etc.... chacun racontant son projet et ses experiences.
Je retourne chez Serguei avec, dans la voiture, Jack ( le responsable de l'auberge/agence) et sa compagne et renconre Camillia qui a préparé à manger pour tout ce petit monde....
Camillia m'invite à me joindre à eux.
Elle a environ 35 ans, est américaine de New York, peintre, et termine une formation en réalisation de documentaires. Elle a choisi de traiter l'écologie au Baikal. Elle vient d'acheter une caméra toute neuve (une Panasonic P2) et ne sait absolument pas s'en servir.
Après un repas bien arrosé, petit cours vidéo, et discussion passionnante sur nos expériences et parcours respectifs. Elle a des interviews a faire sur l'île D'Olkhon. Y allant le surlendemain, je lui propose mon aide.
En attendant, demain, visite à Litsvianka, petite ville au bord du Baikal à une centaine de kilomètres d'Irkoutsk.
Les Marchroutkis sont des van/mini bus où l'on peut entasser jusau'à 16 personnes, et qui ne part qu'à plein. A côté de moi, un poivrot déjà à la vinasse à 8h30.
Litsvianka est constituée d'une route principale goudronnée, longeeant le Baikal, et le long de laquelle on trouve cafés et diverses boutiques de souvenirs. Rien de passionant si ce n'est la vue sur le lac.
En revanche, perpendiculairement, se trouvent des petites ruelles en terre battue qui me plongent un siècle en arrière. Maisons en bois, véhicules rouillés; on recolte à la faux et prend l'eau au puits.
Après m'être longuement baladé sur ces chemins, je reprends la route principale et fini par entrer au musée dans lequel je m'étais juré de ne pas entrer.... et à raison.....Un phoque en aquarium et quelques poissons dans du formol pour agrémenter les panneaux en russe parlant du Baikal...
Le Baikal représente à lui seul 20% de l'eau douce de la planète, soit la plus grande réserve, et son eau est la plus pure.
A mon retour, je découvre tous vos messages sur le blog et vos mails qui me font chaud au coeur et m'aident énormément à surmonter l'éloignement et la solitude.
Levé dimanche pour gagner la Marchroutki qui m'emmène sur L'île d'Olkhon, à environ 6h de route d'Irkoutsk, dont un bon tiers de piste.
L'île a été raccordée aux réseaux électrique et téléphonique il y a trois ans, et l'eau courante est inexistante.
Je parcours la petite ville de Khoujir, attache mon ruban sur un arbre chamanique, près des rochers concentrant la plus grande energie chamanique.
Chez Tatiana , où je loge, je rencontre d'abord à table Alex et Dima, deux amis, puis Sacha et Barbara, deux frère et sœur.
Nous passons la soirée tous les 5 autour d'un feux de camp et d'une bouteille de Vodka à chanter des chansons russes ( enfin écouter en ce qui me concerne...)
Le lendemain, je retrouve Camillia, avec qui je passe la journée à discuter de son projet, du suivant sur les Shamans que l'on aimerait faire ensemble, et à faire quelques interviews.
Elle m'invite à manger le soir pour me remercier, et nous nous quittons après quelques verres de vodka, certains de nous retrouver pour des projets futurs.
La nuit tombante, je me dépêche de trouver un endroit où planter ma tente pour passer une nuit fraîche.
Lorsque je parle de mon projet d'aller a pied à Hoboi, la pointe nord de l'île, tout le monde me regarde en ecarquillant les yeux... Ce n'est pourtant qu'à 45 km. Ecoutant certains conseils, je décide de faire la route dans l'autre sens, c'est a dire de me faire acheminer avec d'autres touristes en véhicule jusqu'à cette pointe, et de rentrer à pieds.
La route, enfin ...la piste, enfin... le petit sentier archi-cahotique est magnifique. La pointe arbore un arbre chamanique et une forêt de kerns.
Le temps d'un petit repas, et me voilà parti seul dans les steppes pour 2 jours de randonnée solitaire et sauvage. Un mini "Into the wild" version happy end...
Je décide de m'éloigner des sentier et de marcher à travers les steppes, perdant ainsi de vue tout chemin et toute trace humaine. Je n'ai pas de carte mais longeant de plus ou moins loin la côte, je n'ai aucune chance de me perdre.
La sensation est sublime.... Seul dans les steppes, pas de trace d'humain ni de son passage. Juste le Baikal, mer innexorablement calme.
Je savoure sans lassitude la magie de voir la ligne du vallon de devant s'abaisser jusqu'à ce que le regard passant par dessus decouvre la vallée infinie, verdoyante, sauvage et sublime.
Je croise par moments des petits chemins ou les vaches ont laissé plus de traces que les hommes.
J'aperçois au loin un cavalier que je salue de mon chapeau. Ce sera ma seule rencontre de l'après midi.
Je me trouve un endroit idillique où poser ma tente, faire un feu, et me baigner ( nu et oui !) dans le Baikal . La lumière du feu prend progressivement le relais de la lumiere du soleil se couchant sur le lac. Je me couche peu après lui.
Aujourd'hui ( le lendemain) la route est plus forestière et sableuses. Je croise quelques hammeaux isolés et un garde forestier qui me propose de me raccompagner.
- Non merci ,lui dis je, je vais marcher.
-Mais pourquoi donc? il y a une place monte !!
-Non merci c'est gentil mais je vais rentrer a pied!
-Mais pourquoi faire? c'est loin !!!
Vous aurez remarqué mon russe parfait !
Je croise également mon chauffeur de la veille qui me salue en klaxonnant, un Slovaque faisant la route en sens inverse.. bref une journée un peu moins isolée, mais tout aussi agréable que la veille.
J'arrive à Koujhir après 45 km et 1 jour et demie de marche, et des images plein les yeux.
En discutant le soir , il me prend l'idée de regarder mon visa et je me rends compte qu'il expire dans 3 jours.....
Panique!!!! il me faut changer mes plans, mes billets de trains en espérant ne pas finir au Goulag à faire des travaux forcés à vie.....
Je rentre donc aussitôt à Irkoutsk, prends un billet pour Oulan Oude, et prie pour trouver un bus pour Oulan Bator samedi....
Je retrouve, autour de la dernière Vodka, Olivier et Véronique, un couple de français rencontrés à Irkout, commençant un tour du monde.
A bientôt.... du Goulag ou d'un peu plus loin!