jeudi 28 août 2008

Irkoutsk / lac Baikal/ Ile d'Olkhon


Arrivée à 6h heures à Moscou, soit 11h heures heure locale. Un dernier au revoir sur le quai à mes compagnons de rails, et je saute dans le tramway direction l'auberge, cette fois facile à trouver.
Celle-ci est pleine, et n'ayant pas pris le temps de réserver, je me retouve chez Serguei, un ami de Jack, le responsable de l'auberge (un russe ne parlant pas un mot d'anglais, mais fort sympathique).
Je laisse mon sac à l'hôtel et m'en vais visiter la ville. Quelques jolis endroits, ville agréable, mais sans rien d'époustouflant.
La circulation n'y est pas pour autant meilleure qu'ailleurs, et ici comme à Moscou et St Petersbourg, lorsque l'on a la chance de trouver un passage piétons, cela ne veux pas dire que l'on peut traverser en toute sécurité, mais que cela peut se trouver être un endroit stratégique où tenter sa chance...
Revenant à l'auberge, je retrouve Serguei qui m'emmène chez lui. Petite maison très charmante à l'écart de la ville, avec une douche futuriste (led bleues, radio integree etc...).

Le lendemain, je profite du mauvais temps pour préparer la suite de mon séjour. Je rencontre Irina, contact francophone de Christian qui me sera precieux tant pour organiser mon sejour que pour enregistrer mon visa.

De retour a l'auberge, je rencontre des americains , des suisses, des irlandais, des francais etc.... chacun racontant son projet et ses experiences.

Je retourne chez Serguei avec, dans la voiture, Jack ( le responsable de l'auberge/agence) et sa compagne et renconre Camillia qui a préparé à manger pour tout ce petit monde....
Camillia m'invite à me joindre à eux.
Elle a environ 35 ans, est américaine de New York, peintre, et termine une formation en réalisation de documentaires. Elle a choisi de traiter l'écologie au Baikal. Elle vient d'acheter une caméra toute neuve (une Panasonic P2) et ne sait absolument pas s'en servir.
Après un repas bien arrosé, petit cours vidéo, et discussion passionnante sur nos expériences et parcours respectifs. Elle a des interviews a faire sur l'île D'Olkhon. Y allant le surlendemain, je lui propose mon aide.

En attendant, demain, visite à Litsvianka, petite ville au bord du Baikal à une centaine de kilomètres d'Irkoutsk.

Les Marchroutkis sont des van/mini bus où l'on peut entasser jusau'à 16 personnes, et qui ne part qu'à plein. A côté de moi, un poivrot déjà à la vinasse à 8h30.

Litsvianka est constituée d'une route principale goudronnée, longeeant le Baikal, et le long de laquelle on trouve cafés et diverses boutiques de souvenirs. Rien de passionant si ce n'est la vue sur le lac.
En revanche, perpendiculairement, se trouvent des petites ruelles en terre battue qui me plongent un siècle en arrière. Maisons en bois, véhicules rouillés; on recolte à la faux et prend l'eau au puits.


Après m'être longuement baladé sur ces chemins, je reprends la route principale et fini par entrer au musée dans lequel je m'étais juré de ne pas entrer.... et à raison.....Un phoque en aquarium et quelques poissons dans du formol pour agrémenter les panneaux en russe parlant du Baikal...



Le Baikal représente à lui seul 20% de l'eau douce de la planète, soit la plus grande réserve, et son eau est la plus pure.

A mon retour, je découvre tous vos messages sur le blog et vos mails qui me font chaud au coeur et m'aident énormément à surmonter l'éloignement et la solitude.

Levé dimanche pour gagner la Marchroutki qui m'emmène sur L'île d'Olkhon, à environ 6h de route d'Irkoutsk, dont un bon tiers de piste.
L'île a été raccordée aux réseaux électrique et téléphonique il y a trois ans, et l'eau courante est inexistante.

Je parcours la petite ville de Khoujir, attache mon ruban sur un arbre chamanique, près des rochers concentrant la plus grande energie chamanique.



Chez Tatiana , où je loge, je rencontre d'abord à table Alex et Dima, deux amis, puis Sacha et Barbara, deux frère et sœur.
Nous passons la soirée tous les 5 autour d'un feux de camp et d'une bouteille de Vodka à chanter des chansons russes ( enfin écouter en ce qui me concerne...)

Le lendemain, je retrouve Camillia, avec qui je passe la journée à discuter de son projet, du suivant sur les Shamans que l'on aimerait faire ensemble, et à faire quelques interviews.
Elle m'invite à manger le soir pour me remercier, et nous nous quittons après quelques verres de vodka, certains de nous retrouver pour des projets futurs.





La nuit tombante, je me dépêche de trouver un endroit où planter ma tente pour passer une nuit fraîche.

Lorsque je parle de mon projet d'aller a pied à Hoboi, la pointe nord de l'île, tout le monde me regarde en ecarquillant les yeux... Ce n'est pourtant qu'à 45 km. Ecoutant certains conseils, je décide de faire la route dans l'autre sens, c'est a dire de me faire acheminer avec d'autres touristes en véhicule jusqu'à cette pointe, et de rentrer à pieds.
La route, enfin ...la piste, enfin... le petit sentier archi-cahotique est magnifique. La pointe arbore un arbre chamanique et une forêt de kerns.
Le temps d'un petit repas, et me voilà parti seul dans les steppes pour 2 jours de randonnée solitaire et sauvage. Un mini "Into the wild" version happy end...




Je décide de m'éloigner des sentier et de marcher à travers les steppes, perdant ainsi de vue tout chemin et toute trace humaine. Je n'ai pas de carte mais longeant de plus ou moins loin la côte, je n'ai aucune chance de me perdre.
La sensation est sublime.... Seul dans les steppes, pas de trace d'humain ni de son passage. Juste le Baikal, mer innexorablement calme.



Je savoure sans lassitude la magie de voir la ligne du vallon de devant s'abaisser jusqu'à ce que le regard passant par dessus decouvre la vallée infinie, verdoyante, sauvage et sublime.
Je croise par moments des petits chemins ou les vaches ont laissé plus de traces que les hommes.

J'aperçois au loin un cavalier que je salue de mon chapeau. Ce sera ma seule rencontre de l'après midi.



Je me trouve un endroit idillique où poser ma tente, faire un feu, et me baigner ( nu et oui !) dans le Baikal . La lumière du feu prend progressivement le relais de la lumiere du soleil se couchant sur le lac. Je me couche peu après lui.



Aujourd'hui ( le lendemain) la route est plus forestière et sableuses. Je croise quelques hammeaux isolés et un garde forestier qui me propose de me raccompagner.

- Non merci ,lui dis je, je vais marcher.
-Mais pourquoi donc? il y a une place monte !!
-Non merci c'est gentil mais je vais rentrer a pied!
-Mais pourquoi faire? c'est loin !!!

Vous aurez remarqué mon russe parfait !




Je croise également mon chauffeur de la veille qui me salue en klaxonnant, un Slovaque faisant la route en sens inverse.. bref une journée un peu moins isolée, mais tout aussi agréable que la veille.
J'arrive à Koujhir après 45 km et 1 jour et demie de marche, et des images plein les yeux.
En discutant le soir , il me prend l'idée de regarder mon visa et je me rends compte qu'il expire dans 3 jours.....



Panique!!!! il me faut changer mes plans, mes billets de trains en espérant ne pas finir au Goulag à faire des travaux forcés à vie.....
Je rentre donc aussitôt à Irkoutsk, prends un billet pour Oulan Oude, et prie pour trouver un bus pour Oulan Bator samedi....
Je retrouve, autour de la dernière Vodka, Olivier et Véronique, un couple de français rencontrés à Irkout, commençant un tour du monde.

A bientôt.... du Goulag ou d'un peu plus loin!

jeudi 21 août 2008

Trans-Siberien


Xiou et Tania ont finalement décidé de m'accompagner à la gare. Après avoir recommandé aux hôtesses de bien prendre soin de moi, les adieux prennent une forme cinématographique, en agitant mon chapeau par la fenêtre du train.
Si le transsibérien est mythique pour les occidentaux, ce n'est qu'un banal et laborieux moyen de transport pour les russes. Avec mon billet de troisième classe, je suis le seul non-russe dans le wagon. Et je deviens donc le passager curieux...Chacun y va de son effort pour m'apprendre quelques mots en russe ( Merci a Christian pour son lexique).

A quelques heures a peine de Moscou apparaissent déjà les étendues vertes et sauvages à travers lesquelles je me vois déjà galoper...

La nuit tombante fait monter la brume des champs, et le train filant vers l'est monter en moi l'agréable sensation à la fois apaisante et excitante tant attendue.



De temps à autres, le train s'arrête: des marchands et paysans étalent leurs produits locaux pour nourrir les voyageurs. Je me trouve bien bête d'avoir embarquer de quoi manger pour 4 jours! (ah.. la peur du ventre...)




La valse à quatre temps du paysage qui défile rythme les heures que je partage entre l'inter-wagon, le nez colle à la vitre, et Kundera (Merci infini Nanne/ c'est exactement ce dont j'avais besoin; j'ai ralenti ma lecture afin que le livre puisse m'accompagner tout au long du trajet et pour que la nostalgie des dernières pages n'arrivent qu'à l'approche de mon terminus.)

Les corps affalés sur les couchettes cherchent tant bien que mal un peu de fraicheur dans ce sauna ou les odeurs corporelles se mélangent au odeurs de saucisses et de fromage. Heureusement, plus l'est approche, plus la température descend...


Les voyageurs essaient d'occuper le temps, mais c'est finalement le temps qui prend possession des voyageurs.


Le gros ventripotent allongé laisse sa graisse valser au rythme des 4 temps; le vieux bouriate, qui a cassé ses lunettes, tient maladroitement ce qu'il en reste pour lire son journal; le petit Simon gagne toutes les partie de Darack ( jeu de carte National dont il m'aura bien fallut 4 parties pour comprendre les règles, difficultés de langage oblige!); Dimitri et Nicolas boivent bière sur vodka, me posent trois fois par jour les mêmes questions et m'expliquent que "tu n'es pas vraiment un homme russe: ce n'est pas de la vodka qui te coule dans les veines..."



Le sommeil est généralement peu profond à cause de l'exiguïté des couchettes, de la sirène tonitruante du train et des sifflements de nez d'un de mes voisins.

Je mange inlassablement mes tomates sans sel, bois mon thé sans sucre et ma soupe en poudre ( eau chaude à volonté).

Chaque arrêt voit partir son lot de voyageurs a qui l'on dit au revoir comme dans une colonie de vacances où chacun partirai à son heure.

Après environ 90 heures de train, c'est à mon tour de descendre et la moitié du wagon se sentant responsable de l'étranger, vient tour a tour me prévenir de me préparer, car je dois bientôt descendre...


Irkutsk, quelques jours d'arret........

samedi 16 août 2008

Moscou



La place rouge était loin d'être vide, et je n'y ai pas trouvé Nathalie ...
Deux journées magnifiques et très chaudes sur la place rouge et le centre historique de Moscou.

Le train de nuit était parfait, et au petit matin me voila à la recherche de mon auberge . Encore une fois , petit boui boui caché et que personne ne connait. De prime abord, cela ressemble plus a un bunker glauque, mais je crois que c'est la ville qui veut ça. J'y laisse mon sac et me laisse aller au hasard des rues jusqu'à la mythique place rouge, magnifique et bondée..

J'y reviens quelques heures plus tard, quand le soleil, plus bas, redonne ses couleurs à la cathédrale Basile Le Bienheureux, qui semble sortie d'un livre de contes de fées.

Je continue ma ballade et me rends vite compte que dès que l'on sort du centre historique, la ville n'offre que boulevards et buildings. Je me prélasse sur les pelouses du Kremelin jusqu'à la tombée de la nuit, où je rencontre Xiou, Tania et Andrew, d'une vingtaine d'années avec qui je passe la soirée et une partie de la nuit à travers les rues de la ville.




Ce matin, lessives, préparatifs pour Irkoutsk, ballade en ville et visite. Le temps est encore au beau fixe.

Je retrouve ensuite les trois Moscovites pour une ballade dans un parc/forêt/lac qu'ils me disent être le plus grand d'Europe.

Nous mangeons ensuite chez Andrew, dans son appartement qui me fait finalement trouver l'auberge très charmante, puis ils me raccompagnent à l'auberge.


Demain c'est parti pour4 jours de train dans le mythique transsibérien...

à très vite d'un peu (beaucoup) plus loin...

mercredi 13 août 2008

Saint Petersbourg


C'est ici que tout commence...

Il m'a fallut plus d'une heure à l'aéroport pour passer la douane . Evidemment, j'ai choisi la pire file et me retrouve le dernier. Mais bon, tout va bien: mon sac est toujours là , agonisant sur le sol, mais entier.

Ce n'est pas sans mal que je trouve l'auberge. De l'aéroport, pas de problème, je trouve le bus jusqu'à la station indiquée. Mais une fois là, je m'essaie, innocent que je suis, à demander ma route en anglais, et très vite je me rends compte qu'il me faut sortir mon petit lexique franco-russe.
Une fois arrivé, je fais la connaissance de mes compagnons de chambre :
Alexander, programmeur informatique, qui vit a l'auberge; un policier dont je n'ai toujours pas compris le nom et qui essaie en russe de m'expliquer son métier un mimant de tirer sur quelqu'un; et deux sœurs Biélorusses, Macha et Alexandra, qui connaissent bien la ville et avec qui je passe la journée suivante. J'ai droit a une vraie visite guidée historique.
La plupart des bâtiments ont été refaits et ceux qui ne l'ont pas encore été sont en travaux.
Les couleurs sont vives et les rues bien plus propres qu'à Paris.








Le temps est parfait et les deux sœurs parlent un anglais parfait. Je retourne en ville le soir pour voir la ville de nuit.




Aujourd'hui le temps étant a la pluie, j'ai visité le musée l'ermitage.
Le lieu en lui même a été construit par la fille de Pieter le grand ( qui contrairement a son père avait la folie des grandeur) ,fondateur de la ville. Il est aussi somptueux que ce qu'il contient.
Il faut quand même le vouloir pour y rentrer.... pas loin de 3heures de file d'attente !!!















Je pars demain soir pour Moscou. Acheter le billet a déjà été épique car personne ne parlait anglais au guichet, et je pense que de trouver le bon train va l'être aussi car tout ( affichage billet etc...) est écrit en cyrillique.
Il me reste encore la jourmée pour en profiter et me balader.

à très vite d'un peu plus loin...

lundi 4 août 2008

Introduction




Nous y voilà jour J - 7!

Bonjour à tous. Voici un petit blog, histoire de donner quelques nouvelles et de partager quelques photos quand cela sera possible. Je ne garantis pas de le mettre à jour quand je serai dans le fin fond des steppes Mongoles mais je le ferai dès que possible. N'hésitez pas à faire passer le lien à ceux qui grommelleront que je n'envoie pas de mail.

à très vite de plus loin....

Seb